LA LIBERATION DES ENERGIES CAPTIVES CHEZ LE CHEVAL
Chaque pensée, chaque parole, chaque action produites ou subies engendrent des émotions.
Selon leur nature et leur cause, elles seront plus ou moins denses et fortes.
Une émotion est une énergie positive ou négative.
Le rire, l'amour, la joie, le plaisir et le confort provoquent des émotions positives.
Le stress, la peur, la frayeur, l'inconfort et la douleur provoquent des émotions négatives.
Ce sont autant de charges d'énergie que subit notre corps et au-delà notre système nerveux autonome et par delà notre ADN.
Lorsque ces énergies sont compensées les unes par rapport aux autres, nous trouvons un certain équilibre de corps et d'esprit.
Mais une grande frayeur ou tout simplement des stress ou des inquiétudes répétitives produisent des charge d'énergies négatives qui restent prisonnières de notre corps et de notre esprit.
La quasi totalité des psychoses et des dépressions prennent leur source ainsi.
Sous hypnose non verbale, par un contrôle du mental et une modification d'état de conscience, en agissant sur le magnétisme du corps, nous pouvons provoquer une libération de ces énergies captives.
La médecine traditionnelle, quant à elle, prescrit des tranquillisants et des antidépresseurs.
A défaut de libération, ces énergies captives vont produire régulièrement des "remises en actes" afin de nous permettre de les libérer.
Car à l'instar de l'eau ou du feu qui trouvent leur chemin, les énergies demandent à circuler.
Si elles restent bloquées soit par un mental qui ressasse en permanence une mauvaise expérience ou par une grande sédentarité, peu à peu ce Mal va s'exprimer et lorsqu'il est là on dit que le Mal a dit, la Maladie.
Le psychologue américain, Peter A. LEVINE l'explique scientifiquement dans son ouvrage "Réveiller le tigre".
Sachez que les chevaux vivent exactement les mêmes traumatismes qui engendrent des dysfonctionnements comportementaux.
Ceux-ci ne sont pas uniquement liés à des expériences traumatiques épisodiques ou exceptionnelles, car comme pour nous, leur système nerveux autonome réagit aux petits inconforts, aux événements qui rythment la vie de leur environnement et aux stress liés à l'enfermement par exemple.
A l'inverse des humains qui peuvent agir sur leur mental, les chevaux de par leur niveau de conscience, réagissent de manière brute et instinctive.
Pour mieux comprendre cela, prenons l'anecdote du cousin du cheval, le zèbre.
Imaginez un zèbre qui broute paisiblement dans la savane.
Soudain, un lion s'approche. L'instinct de survie du zèbre génère une grande frayeur accompagnée d'une production d'adrénaline lui donnant une charge énergétique lui permettant de s'enfuir.
Cette charge émotionnelle extrême liée à la peur représente une grande quantité d'énergie.
En s'enfuyant, en galopant à perdre haleine sur une grande distance, le zèbre va en réalité consommer et consumer cette énergie qui lui permettra de sauver sa vie.
Quelques minutes plus tard, il pourra se retrouver à une certaine distance du prédateur et recommencera à brouter comme si rien ne s'était passé.
Il ne restera pas traumatisé par cette expérience qui se reproduira inévitablement.
Le zèbre retrouve sa sérénité d'une part car il s'est libéré de ces énergies captives et d'autre part, il ne conceptualise pas et donc ne va pas ressasser un événement durant des années, le maintenant dans une anxiété permanente.
Nos chevaux domestiques sont sujets aux mêmes phénomènes bien plus insidieux. Quand bien même ils ne subissent pas d'attaques de prédateurs, l'enfermement qui les empêche de fuir, les petits stress quotidiens de la vie de l'écurie ou du pré, les inconforts et les douleurs consécutives à des séances de travail produisent des cumuls de charges émotionnelles qui doivent être libérées.
A défaut, le cheval les exprimera par des dysfonctionnements comportementaux ou par des pathologies variables.
De fait, avant seulement de travailler un cheval, il faut lui donner la possibilité de se libérer de toutes ces toxines énergétiques qui nuisent à son bien-être et à son équilibre.
Pour cela, il suffit de le laisser libre de ses mouvements durant quelques minutes ou tout au moins le longer, mais sans aucune entrave d'aucune sorte.
Tout élément d'inconfort ou de douleur contreviendrait à cette libération et donc à la création d'un préalable à une relation harmonieuse.
La plupart des dysfonctionnements comportementaux sont consécutifs à cette ignorance de la part des cavaliers, amplifiés par un statut "référent" défaillant et par une pauvreté de langage établi sur un principe unilatéral de soumission.
Imaginons donc cette scène courante du cheval qui est sorti de son box, amené sur l'aire de pansage, harnaché et équipé de rênes fixes ou d'enrênements et qui doit se soumettre d'emblée aux désidératas du longeur ou du cavalier qui lui impose une allure calme et contrôlée.
Quand on parle de laisser se défouler physiquement un cheval, en réalité, c'est leur système nerveux autonome qui a besoin de se libérer des énergies captives.
L'en empêcher revient à produire l'effet "cocotte minute" qui finira invariablement par exploser d'une manière ou d'une autre.
A défaut, contraints par des matériels de plus en plus submissifs, les chevaux vont peu à peu s'éteindre et entrer dans un état de stase psychologique qui bien souvent va conforter le cavalier dans son élan dominateur de l'animal.
Par ignorance et par égo, en perpétuant des habitudes de travail irréfléchies, il va peu à peu altérer le psychisme et le système biomécanique du cheval.
On observe ces effets également chez des chevaux ayant vécu des traumatismes liés à de la maltraitance animale.
Des causes différentes, mais des effets similaires. Les chemins des bonnes intentions sont parfois bordées de ronces ...
En équitation comme en toute chose, tout est conscience et mobilisation d'énergie.
Avant seulement d'approcher un cheval ou de monter en selle, il conviendrait d'apporter ces connaissances fondamentales aux cavaliers en devenir.
Comprenne qui pourra ...
Francis Stuck
Image : www.seaart.ai
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