Mise en perspective de la France

Imaginez la France, ses 68 millions d’âmes rassemblées, chacun occupant un mètre carré. Ce peuple tout entier, si compacté, tiendrait dans un carré de ... 8,3 kilomètres de côté. Une superficie modeste, à peine celle d’un petit canton français, une parcelle insignifiante dans l’immensité de notre territoire.

Ramené à l'échelle de votre maison, vu depuis votre fenêtre, cela serait une tête d’épingle dans votre pelouse, presque invisible à l’œil nu. Et pourtant, c’est cette humanité minuscule, ce peuple rassemblé, qui génère chaque jour le mouvement colossal d’une nation. De ce point de vue, comment croire que la France, riche de ses terres, de son industrie et de son génie créatif, ne pourrait suffire à ses besoins ?

La France est une terre d’abondance, mais ses richesses semblent prisonnières d’un paradoxe. Pourquoi, avec tant d’atouts, entend-on dire que l’agriculture, l’industrie, le commerce et les services seraient insuffisants pour assurer notre prospérité ? Ce discours résonne comme une insulte à notre potentiel.

Avec ses vastes plaines, ses climats variés et un savoir-faire transmis depuis des générations, la France a tout pour nourrir son peuple. Mais au lieu de cela, nous voyons nos terres vidées de leur substance pour des produits sans âme, venus d’ailleurs.

L’industrie et l’artisanat français ont brillé pendant des siècles, synonymes de qualité et d’innovation. De nos montres à nos textiles, de nos technologies à nos arts, nous avons conquis le monde. Alors pourquoi détruire cette flamme en important des sous-produits qui remplacent nos trésors nationaux ?

La France n’est pas seulement riche de ses biens matériels ; elle est aussi la “fille aînée de l’Église”, porteuse d’une spiritualité qui a façonné sa culture, ses lois, et son identité. Mais un peuple sans spiritualité, comme le rappellerait tout psychiatre avisé, est un peuple en errance. Sans transcendance, il s’appauvrit, réduit à n’être qu’un consommateur parmi d’autres.

La situation actuelle appelle une réflexion politique profonde. Pourquoi laisser mourir nos entreprises, brider nos talents et étouffer notre créativité ? Pourquoi courber l’échine sous des importations massives de produits médiocres, au détriment de notre savoir-faire ?

Une vraie volonté politique ne consiste pas seulement à gérer l’existant ; elle doit restaurer la grandeur et la dignité de la nation. Elle doit encourager la production locale, valoriser l’artisanat et l’industrie, et garantir à chacun une place dans une communauté fière et solidaire.

La France, ce carré de 8,3 kilomètres où tout un peuple tiendrait, est bien plus qu’un territoire. Elle est une idée, une culture, une promesse d’excellence et de respect. Aujourd’hui, il est temps de protéger cette promesse, de redonner à chaque citoyen un rôle dans la construction de cette maison commune avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais.

La maison, qu’elle soit celle de notre corps, de notre foyer, de notre commune ou de notre pays, est un sanctuaire qui doit être interprété et préservé comme un Temple.

Cette notion fondamentale représente le préalable à tous les enseignements alchimiques et hermétiques.

Accepterions-nous qu’un inconnu pénètre chez nous sans notre permission, vide notre réfrigérateur, s’installe dans notre lit et abîme nos biens précieux ? Non, bien sûr.

A l'échelle du corps, cela s'appelle un viol.

A l'échelle de nos maisons, cela s'appelle une effraction avec squat.

Pourtant cela est toléré au sein de notre nation.

L'Etat est faible avec les forts et fort avec les faibles.

Le principe du Temple nous enseigne une règle fondamentale : nul ne peut y entrer sans notre autorisation. Ceux qui demandent à franchir la porte et respectent les personnes et les lieux sont toujours les bienvenus.

Les animaux en général et les chevaux en particulier nous livrent cet enseignement majeur.

Le Temple n’est pas une forteresse fermée, mais un sanctuaire ouvert à ceux qui entrent avec respect.

Reprenons soin de notre sol, de nos ressources, de nos talents, et surtout, de notre âme collective. C’est ainsi que renaîtra une France fière, autonome et visionnaire.

Quand le politique osera-t-il enfin agir en gardien de ce sanctuaire ?

Francis Stuck